La saison des résultats en Europe bat son plein, de nombreuses sociétés de premier ordre publiant chaque jour les résultats du deuxième trimestre. On s'attendait généralement à ce que le deuxième trimestre 2020 soit bien plus mauvais que le premier. Il n'a donc pas été surprenant que la plupart des entreprises déclarent des résultats plus faibles. Cependant, les trimestres à venir seront-ils aussi faibles ? Jetons un coup d'œil aux prévisions et aux indications contenues dans les rapports sur les résultats européens de cette semaine.
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Les dirigeants d'entreprises cycliques restent optimistes pour le second semestre 2020
Les restrictions relatives au coronavirus et le ralentissement économique qui en découle ont été considérés comme un coup dur pour les entreprises cycliques. Les constructeurs automobiles allemands ont confirmé ce point de vue, BMW (BMW.DE) déclarant la première perte trimestrielle depuis la crise financière mondiale. Une perte nette a également été signalée par Daimler (DAI.DE). Cependant, Daimler a surpris les marchés avec ses prévisions car il a déclaré qu'il s'attendait toujours à être rentable sur l'ensemble de l'année. Un thème commun aux rapports des constructeurs automobiles européens était la reprise progressive de la demande en mai-juin et l'optimisme des dirigeants en ce qui concerne le second semestre de l'année. Siemens (SIE.DE) a réussi à compenser la baisse de la demande industrielle par de fortes ventes de logiciels et a décidé de maintenir ses prévisions pour l'ensemble de l'année, ce qui laisse présager une baisse modérée des revenus.
Daimler (DAI.DE) s'est redressée après avoir testé la limite inférieure de la structure overbalance. Le constructeur automobile allemand est proche des sommets post-pandémie. Toutefois, la réaction à la résistance à 40,70 euros déterminera si nous assisterons à une attaque des niveaux pré-pandémiques. Source : xStation5
Les entreprises pharmaceutiques allemandes sont très performantes dans le domaine des biosciences
Deux sociétés pharmaceutiques allemandes - Bayer (BAYN.DE) et Merck KGaA (MRK.DE) - ont fait état d'une baisse de leurs bénéfices pour le deuxième trimestre 2020. Cependant, Merck a réussi à augmenter ses ventes de 3,7 % par rapport à l'année précédente, tandis que Bayer a connu une baisse de 16,5 % de ses revenus par rapport à l'année précédente. Les deux sociétés ont montré une forte performance des unités des sciences de la vie alors que les ventes de médicaments ont été décevantes. En ce qui concerne les prévisions pour l'année entière, la situation est mitigée. Merck a confirmé ses précédentes prévisions et s'attend toujours à une légère augmentation de ses revenus, tandis que ses prévisions de bénéfices sont plus élevées. D'autre part, Bayer a décidé de revoir ses prévisions à la baisse.
Bayer (BAYN.DE) est en baisse depuis la fin juin, lorsque la société a annoncé un règlement de 9,6 milliards de dollars dans l'affaire Roundup. Le titre teste un support à long terme à 55,80 €, ce qui coïncide avec le retracement de Fibonacci de 61,8 %. Comme la dynamique de baisse est forte, le risque de chute reste élevé. Source : xStation5
De mauvaises perspectives pour la demande de pétrole
Les rapports sur les bénéfices des compagnies aériennes ou des grandes compagnies pétrolières européennes ont fait état de perspectives peu encourageantes pour la demande de pétrole à l'avenir. Lufthansa (LHA.DE) a fait état d'une chute massive de 80 % de ses revenus et a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à ce que la demande de transport aérien retrouve ses niveaux d'avant la crise avant 2024. Le transporteur allemand a eu 96% de passagers en moins qu'il y a un an ! Cependant, BP (BP.UK) a offert une preuve encore plus frappante que l'éclipse des combustibles fossiles est proche - la supermajeure britannique du pétrole a décidé de réduire la production de pétrole et de gaz de 40% et d'investir massivement dans les énergies renouvelables. La mauvaise santé du secteur pétrolier a été mise en évidence par la première réduction des dividendes de BP depuis dix ans.
Alors que de nombreuses actions ont réussi à compenser une grande partie des baisses de cette année, la Lufthansa (LHA.DE) est toujours en baisse d'environ 50 % sur l'année. Les actions ont lancé la séance d'aujourd'hui à la hausse, mais ont effacé tous les hausses lorsque le marché au sens large a commencé à baisser. La zone de support à 7,15 €, marquant le plus bas de cette année, est le niveau à surveiller si le repli se poursuit. Source : xStation5
La Commerzbank et la Société Générale sous la pression de problèmes bien spécifiques
Les grandes banques de Wall Street ont enregistré de solides bénéfices grâce à la bonne performance des salles de marché lors de la reprise des marchés boursiers. Cependant, les investisseurs ont pris connaissance des résultats de la Commerzbank (CBK.DE) et de la Société Générale (GLE.FR) cette semaine et de leur dynamique mitigée comparée à celle des autres banques américaines. La Société Générale a fait état d'une perte inattendue puisque ses revenus de trading d'actions ont chuté de 80% ! La Commerzbank a dû abandonner son objectif de profit pour l'année entière en raison des pertes liées à l'effondrement de Wirecard. La banque allemande a également déclaré qu'elle pourrait devoir mettre de côté plus de fonds pour les prêts douteux. Il convient de noter que dans les deux cas, les pertes inattendues étaient spécifiques à chaque entreprise, de sorte que tirer des conclusions pour l'ensemble du secteur bancaire européen à partir des résultats de ces deux banques n'est peut-être pas la meilleure approche.
La Commerzbank (CBK.DE) a atteint la zone de résistance marquée par le retrait de 50 % de la vente de février-mars. Notez que le titre a déjà fait deux tentatives ratées de franchir cette barrière et une longue mèche supérieure du chandelier d'aujourd'hui n'est pas de bon augure pour les acheteurs. Source : Station5
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Date et heure de la publication du commentaire de marché
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