Le ralentissement économique chinois : un atout pour les américains lors de la négociation commerciale
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Rejoignez XTB Ouvrir un compte démo Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileLe conflit commercial sino-américain soulève une question, ô combien énigmatique : S’agit-il vraiment d’un conflit commercial déclenché par les Etats-Unis ? De nombreux analystes et journalistes ce sont penchés sur cette question. Force est de constater que c’est à tort que la paternité de ce conflit a été attribuée à Donald Trump.
Le loup s’est bien installé dans la bergerie
Les occidentaux ne l’avaient pas vu venir, mais l’entrée de la Chine en 2001 au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été une véritable tromperie de la part de l’Empire du Milieu. Très naïvement, les Etats-Unis et l’Union européenne espéraient que la Chine allait adapter et ouvrir son économie au monde extérieur. Cela n’a pas été le cas, malgré les (très) nombreuses promesses de Pékin d’ouvrir son économie, dont les dernières réitérations ont eu lieu en décembre 2018.
Depuis son intégration au sein de l’OMC, la Chine joue son propre jeu, bafouant les règles les plus élémentaires de l’organisation. Lors de son entrée au sein de l’OMC, Pékin avait promis d’opérer une très large privatisation de l’ensemble de son secteur public et de libéraliser ses entreprises d’Etat. Quel est le bilan plus de 17 ans après ? Les entreprises étatiques chinoises sont plus puissantes que jamais (bénéficiant de très larges et généreuses subventions publiques) et les pouvoirs du président Xi Jinping sont encore plus renforcés.
Fort de ce constat en 2017, les Etats-Unis et l’Union européenne ont refusé le statut d’économie de marché à la Chine, permettant ainsi de maintenir des barrières douanières sur certains produits chinois. Lors de cette annonce de refus, l’ancien sous-secrétaire américain au Trésor pour les affaires international, David Malpass, avait déclaré : « Nous sommes préoccupés par le fait que la libéralisation économique de la Chine semble avoir ralenti ou s’être inversée, avec un rôle de l’Etat qui va croissant ». Ce constat demeure inchangé en ce début d’année 2019.
En juin 2017 dans un entretien accordé au journal Le Monde, c’est un véritable aveu de faiblesse des occidentaux qui est formulé à demi-mots par le directeur général de l’OMC lors de l’adhésion de la Chine : « La Chine a payé, son accession en 2001, bien plus cher que d’autres pays en développement. On aurait dû faire mieux sur deux points : les subventions publics aux entreprises et l’accès aux marché publics, dès lors que la Chine se développait rapidement ».
Main basse sur la propriété intellectuelle occidentale
Selon Washington, le vol de la propriété intellectuelle américaine par la Chine pèse lourdement sur le déficit commercial américain. En mars 2018, les Etats-Unis ont lancé une procédure contre la Chine devant l’OMC dont ils reprochent de « porter atteinte au droit de la propriété intellectuelle de ses entreprises ». La liste des griefs est longue : violations de brevets, contrefaçons, transferts de technologies.
Pour les Etats-Unis la logique de Pékin est simple : obliger le transfert de technologies des entreprises américaines vers des sociétés chinoises, procéder aux rachats d’entreprises américaines avec un seul et unique but : piller.
Mais à l’heure du tout numérique et du cloud, Pékin est passé à la vitesse supérieure : intégrer une micro puce espionne sur les cartes mères. Selon un rapport de Bloomberg, deux sociétés américaines (Apple et Amazon) découvrent à partir de 2015 ces micro puces clandestines intégrées sur leurs cartes mères (composés présents dans leurs produits et leurs serveurs) et préviennent les autorités américaines.
Une enquête top secrète est menée pendant plus de 3 ans. Les enquêteurs ont déterminé que ces puces espionnes avaient été insérées dans des usines gérées par des sous-traitants en Chine. Toujours selon les experts, un seul pays a un avantage à utiliser ce type de puces espionnes : la Chine. Pays qui fabriquent environ 75 % des téléphones mobiles et 90 % des ordinateurs du monde.
Selon le rapport, il s’agissait d’une attaque minutieusement planifiée : « La sécurité de la chaîne d’approvisionnement technologique mondiale a été compromise, même si les consommateurs et la plupart des entreprises l’ignoraient. »
Bien évidemment la Chine a réagi à ces accusations par la voie de son ministère des Affaire étrangères : « La Chine est un défenseur résolu de la cyber sécurité. » précisant qu’en 2011 la Chine avait proposé des garanties internationales en matière de cyber sécurité. De plus, toujours selon le communiqué « Nous espérons que les différentes parties [qui accusent Pékin] proféreront moins d’accusation gratuites mais permettront de construire un dialogue constructif afin de travailler ensemble pour une monde plus apaisé, plus sûr, et plus coopératif en matière de cyber sécurité ».
De son côté, la France par la voie de son ministre de l’Economie a déclaré refuser « beaucoup » de projets d’investissements chinois par peur des « investissements de pillage ».
Le plan « Made in China 2025 » où l’expression de l’impérialisme chinois
Le gouvernement chinois a élaboré un plan « Made in China 2025 » dès 2015. Au cœur de ce programme la Chine expose sa stratégie afin de devenir une superpuissance économique d’ici 2050 en misant sur des secteurs clefs tels que la robotique, l’aéronautique et la voiture électrique.
Ce vaste plan est financé par de l’argent publique - ce qui provoque l’ire des pays occidentaux. En effet dès 2016, dans ses directives aux autorités locales le gouvernement déclarait qu’il financerait en priorité les régions qui appliqueraient le programme « Made in China 2025 ».
« Made in China 2025 » est le parfait exemple des pratiques chinoises. Selon le think tank Mercator Institute for China Studies (MERICS) : « En principe, l’économie mondiale a de bonnes raisons d’accueillir la Chine dans sa quête d’une capacité d’innovation accrue, à condition que la Chine respecte les principes et les règles de l’ouverture des marchés et de la concurrence loyale. Cependant, ‘Made in China 2025’ dans sa forme actuelle, représente exactement le contraire : le gouvernement intervient systématiquement sur les marchés financiers afin de favoriser et de faciliter la domination économique des entreprises chinoises et de désavantager les concurrents étrangers. »
Etats-Unis 1 - Chine 0.
Les dernières données économiques chinoises démontrent que la guerre commerciale sino-américaine est très préjudiciable pour la Chine. Contre toute attente, c’est la Chine qui est victime de ce conflit commercial qu’elle a débuté en 2001. Suite au coup de semonce des Etats-Unis lors de la mise en place de tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars de produits chinois et sur l’acier, la Chine a répliqué par des tarifs douaniers sur les produits américains et le soja. Plus de 6 mois après l’application de ces mesures, le constat est sans appel : le secteur manufacturier chinois se contracte.
Le déclin de l’économie chinoise avait déjà commencé à se faire ressentir en septembre. La Banque centrale de la république de Chine (PBoC) a dû intervenir en urgence afin d’apporter de la liquidité dans les plus grosses banques du pays (500 milliards de yuans). Une mesure forte visant à endiguer le ralentissement de la croissance économique de cette deuxième puissance mondiale, qui s’accompagne de nombreuses autres mesures : réduction des exigences des fonds propres des banques, baisse de la fiscalité, augmentation des dépenses d’infrastructures.
Mais toutes ces mesures ne sont pas parvenues à redresser l’économie chinoise. Les données concernant les importations et les exportations du pays se sont littéralement effondrées. De plus, l’indice PMI manufacturier est ressorti à 49,7 points. Ce qui indique que le secteur manufacturier est en contraction.
Ces dernières données économiques conduisent Pékin à annoncer pour la deuxième fois en moins de 6 mois des mesures de soutien à l’économie. La Banque centrale chinoise va donc procéder à une baisse d’un point de pourcentage du taux de réserves obligatoires imposées aux banques.
Pour l’heure les négociations entre les Etats-Unis et la Chine se poursuivent : une délégation américaine s’est rendue ce lundi à Pékin, afin de négocier les contours d’un nouvel accord commercial sino-américain. Les différents points qui devraient être abordés sont : la propriété intellectuelle, Huawei, le programme « Made in China 2025 », l’énergie, l’agriculture (le soja américain) et les tarifs sur le secteur automobile.
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