Bruxelles maintient la pression sur l'automobile avec ses objectifs CO2

16:35 5 mars 2025

La Commission européenne a confirmé mercredi qu’elle maintenait son ambition de neutralité carbone pour les voitures et camionnettes neuves d’ici 2035, tout en validant un objectif intermédiaire de réduction des émissions pour 2030. Toutefois, dans un geste destiné à apaiser les constructeurs, la mise en conformité sera désormais évaluée sur une période de trois ans au lieu d’une application immédiate dès 2025. Cette souplesse vise à permettre aux industriels de s’adapter à une demande encore fragile en véhicules électriques, tout en limitant les risques d’amendes massives.

Les groupes automobiles continuent néanmoins d’exprimer leurs inquiétudes face aux défis de production et de commercialisation des modèles électrifiés. La transition vers des véhicules zéro émission se heurte à des obstacles structurels, notamment la disponibilité des matières premières et le manque d’infrastructures de recharge dans plusieurs pays européens. L’Union européenne a ainsi annoncé une enveloppe de 1,8 milliard d’euros pour sécuriser l’approvisionnement en composants clés, notamment les batteries, un secteur où la dépendance à la Chine demeure un enjeu majeur.

Mais cette décision d’assouplissement ne fait pas l’unanimité. Des organisations écologistes et de défense des consommateurs, telles que BEUC et Transport & Environment (T&E), ont vivement critiqué la prolongation de la période de conformité. Elles estiment que ce répit pourrait ralentir l’innovation et retarder l’accessibilité des véhicules électriques pour les consommateurs. T&E a dénoncé une "concession majeure" faite à l’industrie, soulignant que l’Europe risquait de se faire distancer par la Chine et les États-Unis dans la course aux technologies vertes.

Malgré ces tensions, la Commission européenne reste ferme sur ses objectifs de long terme. Le commissaire aux transports, Apostolos Tsitsikostas, a insisté sur le maintien des cibles de réduction des émissions pour 2025, 2030 et 2035. Par ailleurs, la révision des réglementations sur les émissions de CO2, initialement prévue pour 2026, sera avancée dès la fin de cette année. Cette accélération témoigne d’une volonté de Bruxelles d’évaluer rapidement l’impact des mesures actuelles et de s’assurer que l’Europe reste sur la trajectoire d’une mobilité durable.

Les prochains mois seront cruciaux pour les industriels qui devront jongler entre exigences réglementaires et défis économiques. Si l’échéance de 2035 semble inamovible, la pression s’intensifie sur les constructeurs pour qu’ils accélèrent l’innovation sans pour autant compromettre leur rentabilité. La question reste ouverte : l’Europe pourra-t-elle mener cette transition sans freiner la compétitivité de son industrie automobile face aux géants asiatiques et américains ?

Source : Reuters

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