Le Premier ministre François Bayrou s’apprête à invoquer ses pouvoirs constitutionnels ce lundi afin d’imposer l’adoption du budget 2025, un texte qui cristallise les tensions politiques et économiques. Ce projet, qui devrait être suivi d’un vote de confiance dans la semaine, vise à réduire le déficit public tout en maintenant une certaine stabilité sociale.
L’objectif affiché est de ramener le déficit à 5,4 % du PIB en 2025, une amélioration par rapport aux 6 % attendus cette année, mais qui reste supérieur aux 5 % fixés par le précédent gouvernement. Pour y parvenir, l’exécutif prévoit 50 milliards d’euros d’économies, répartis entre 30 milliards de coupes budgétaires et 20 milliards de nouvelles recettes fiscales. Cette trajectoire repose sur une hypothèse de croissance prudente de 0,9 % pour l’année à venir.
Investissez dès maintenant ou testez notre démo gratuite
Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileLes grandes entreprises et les hauts revenus seront mis à contribution. Les groupes réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires devront s’acquitter d’une taxe exceptionnelle, censée rapporter 8 milliards d’euros. Par ailleurs, les particuliers gagnant plus de 250 000 euros par an verront leur imposition temporairement augmentée, générant 2 milliards d’euros supplémentaires. Cette mesure sera remplacée plus tard dans l’année par une réforme fiscale visant à lutter contre l’évasion fiscale. Le budget introduit également une hausse de la taxe sur les transactions financières, qui passe de 0,3 % à 0,4 %, ainsi qu’une taxation des rachats d’actions. Enfin, les passagers des vols en classe économique à l’intérieur de l’Europe subiront une augmentation significative de la redevance sur les billets, qui grimpe de 2,63 à 7,3 euros.
Côté dépenses, l’État prévoit une baisse historique de 2 %, une première en 25 ans. Toutefois, pour éviter une fronde parlementaire, des concessions ont été faites, notamment auprès des socialistes. Ainsi, les 4 000 suppressions de postes d’enseignants initialement prévues seront annulées, bien que le nombre d’élèves soit en baisse. Ces postes seront financés par des réallocations internes au budget de l’Éducation nationale. De même, certains ministères stratégiques, comme celui des Sports et l’agence pour l’alimentation biologique, seront épargnés par les coupes.
Ce budget marque une tentative d’équilibre entre rigueur budgétaire et préservation des services publics. L’annonce de ces mesures a partiellement influencé les marchés, avec une détente sur les taux souverains français : le rendement de l’OAT à 10 ans a reculé de 2,52 % pour s’établir à 3,133 %. Reste à voir si cette approche, mêlant discipline fiscale et compromis politiques, suffira à convaincre tant les parlementaires que les marchés financiers.
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