Les prix du pétrole ont bondi de plus de 2,5 % aujourd'hui, à la suite d'une nouvelle augmentation des tensions au Moyen-Orient. Deux assassinats très médiatisés ont eu lieu au Moyen-Orient au cours des dernières 24 heures, augmentant le risque d'un conflit plus large dans la région, ce qui aurait des conséquences importantes pour les marchés pétroliers.
Ismail Haniyeh, chef de l'aile politique du Hamas et principal négociateur du groupe dans les pourparlers de cessez-le-feu avec Israël, a été assassiné à Téhéran, en Iran, alors qu'il assistait à l'investiture du nouveau président iranien. Sa mort a été confirmée par le Hamas et l'Iran. Quelques heures plus tôt, Fuad Shukr, commandant en second du Hezbollah, a été la cible d'un tir de missile à Beyrouth, au Liban. Les rapports sur les résultats des tentatives d'assassinat de Shukr sont contradictoires, le Hezbollah affirmant qu'il a survécu, tandis que d'autres sources affirment qu'il a été tué. Shukr serait responsable d'un tir de missile effectué ce week-end sur le plateau du Golan, qui a fait un certain nombre de victimes civiles israéliennes.
Bien que personne n'ait revendiqué la responsabilité de ces attaques, l'identité des cibles - des commandants de haut rang des forces iraniennes mandataires - a rapidement conduit à rejeter la faute sur Israël. Si de tels assassinats ont déjà eu lieu par le passé au Moyen-Orient, les observateurs craignent cette fois une réaction forte de la part de l'Iran et de ses mandataires régionaux. En effet, Haniyeh a été assassiné à Téhéran, capitale de l'Iran, alors qu'il visitait le pays à l'invitation des autorités iraniennes. La réputation des forces de sécurité iraniennes s'en trouve fortement entachée et les autorités iraniennes ont déjà promis de se venger.
Les tensions au Moyen-Orient sont à la hausse et la question de savoir si elles conduiront à un conflit régional plus large dépendra probablement de l'ampleur de la réponse iranienne.
La riposte iranienne à l'attaque du consulat de Damas, en avril, s'est traduite par le tir de 300 missiles sur Israël, mais presque tous ont été abattus par Israël et ses alliés, ne causant que peu ou pas de dégâts sur le terrain. Si les représailles iraniennes potentielles aux attaques d'aujourd'hui se déroulent de la même manière et aboutissent à des résultats similaires, un conflit plus large pourrait être évité. Toutefois, si l'Iran causait des dommages importants à Israël, ce dernier riposterait probablement par ses propres frappes de représailles, ce qui pourrait déclencher une guerre plus large au Moyen-Orient.
Le Moyen-Orient étant responsable d'environ un tiers de l'approvisionnement mondial en pétrole, une guerre plus large dans la région pourrait perturber considérablement le commerce du pétrole et entraîner une hausse des prix. Le Brent (OIL) et le WTI (OIL.WTI) sont en hausse d'environ 2,5 % aujourd'hui. Si l'on examine le graphique de l'OIL à l'intervalle H1, on constate que le prix tente de dépasser une zone de résistance clé dans la région des 80,50 dollars le baril. Cette zone est marquée par les réactions précédentes des prix, le retracement de 23,6% de l'impulsion baissière en cours ainsi que la limite supérieure de la géométrie du marché local, par conséquent une cassure au-dessus de cette zone pourrait, en théorie, signaler un changement de tendance à court terme vers la hausse.
Source: xStation5
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