Le titre de la semaine : Pfizer (23.12.2021)

14:52 23 décembre 2021

 

Le nouveau variant du coronavirus, Omicron, reste une source d'incertitude sur les marchés. Les premiers rapports étaient sombres, faisant état d'une transmissibilité plus élevée d'Omicron que de Delta et de symptômes plus graves. Alors que ces rapports ont été partiellement rejetés, les entreprises pharmaceutiques se sont précipitées pour développer de nouveaux vaccins et traitements. Pfizer (PFE.US), une société qui a co-développé le premier vaccin Covid-19, a remporté une victoire cette semaine.

 

Omicron, pas si effrayant ?

Après l'apparition du variant Omicron, les premiers rapports des scientifiques n'étaient pas très optimistes : la maladie était hautement transmissible et plus grave que le variant Delta. Cependant, de nouveaux rapports de recherche sur Omicron font surface presque quotidiennement et le plus récent, en provenance du Royaume-Uni, laisse entrevoir de bonnes perspectives. Des scientifiques britanniques ont découvert que les personnes infectées par Omicron sont moins susceptibles d'être hospitalisées que celles infectées par Delta. De plus, les symptômes de l'infection par Omicron sont également moins graves que ceux de l'infection par Delta. C'est évidemment une bonne nouvelle et ce qui la rend encore plus positive, c'est le fait qu'Omicron commence à évincer Delta en tant que variant dominant.

 

La FDA approuve la pilule Covid de Pfizer

L'Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a délivré une autorisation d'urgence pour la pilule Paxlovid, un traitement contre le Covid-19 développé par Pfizer (PFE.US). Bien qu'il ne s'agisse pas du premier traitement contre le coronavirus disponible, celui-ci est particulier car il peut être administré par le patient à domicile, sans nécessiter de surveillance ou d'assistance médicale. La pilule est conseillée dans le traitement des symptômes légers à modérés chez les patients présentant un risque élevé d'hospitalisation ou de décès. En novembre dernier, Pfizer a signé un accord avec les États-Unis pour développer 10 millions de traitements en 2022 (sous réserve de l'approbation de la FDA) et a récemment revu ses projections à la hausse pour atteindre 80 à 120 millions de traitements d'ici la fin de l'année 2022. Le fait qu'Omicron devienne un variant dominant et comporte un risque d'hospitalisation plus faible est une nouvelle potentiellement positive pour les ventes du nouveau médicament de Pfizer.

 

Nécessité de multiplier les rappels

La mise au point d'un traitement contre le coronavirus pouvant être administré à domicile constitue un énorme pas en avant vers le "retour à la normale". Cela fournira également à Pfizer une autre source de revenus liés au Covid, en dehors de ceux tirés des vaccins. En parlant de vaccins, il y a aussi des nouvelles positives pour l'entreprise. Une troisième injection du vaccin, le rappel, devient une méthode largement acceptée pour prolonger la protection vaccinale. Toutefois, les choses pourraient ne pas s'arrêter là. Israël, un pays qui figure parmi les leaders de la vaccination Covid, a déclaré qu'une quatrième injection pourrait être nécessaire pour certains, notamment les personnes âgées. D'un point de vue commercial, c'est une bonne chose pour Pfizer, car cela laisse entendre que les vaccins pourraient devenir une source de revenus importante et récurrente.

 

Les vaccins représentaient 10 à 15 % des recettes trimestrielles de Pfizer avant la pandémie de Covid-19. Cependant, le développement d'un vaccin très performant s'est avéré être un jackpot pour l'entreprise. Les vaccins sont désormais les principaux moteurs des ventes de l'entreprise, représentant plus de 60 % du revenu total. Source : Bloomberg, XTB

 

Un regard sur le graphique

Si l'on examine la performance récente de l'action Pfizer, on constate que le titre a baissé à la fin de la semaine dernière. Toutefois, le titre a réussi à stopper la correction devant la limite inférieure d'une géométrie de marché dans la zone de 56,50 $. Un mouvement de reprise a été amorcé et le titre a retesté la zone des 60 $ mercredi. Si la reprise échoue et que les actions reprennent leur chute, la zone de 65,60 $ mentionnée ci-dessus sera un support clé à surveiller. En cas de cassure en dessous, l'EMA de 65-période à l'intervalle H4 (ligne bleue) deviendra la prochaine cible des vendeurs. Cette moyenne mobile a connu de nombreuses réactions des prix au cours des deux derniers mois. Le record historique dans la zone de 61,70 $ est un objectif clé à court terme pour les acheteurs.

 

Source: xStation5

 

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