Les marchés américains ont ouvert en nette baisse ce matin après la publication d’un indice des prix à la consommation (CPI) supérieur aux attentes, ravivant les craintes d’une politique monétaire plus restrictive plus longtemps. En janvier, l’inflation a progressé de 3 % sur un an, dépassant la prévision de 2,9 %. Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,5 %, leur plus forte hausse depuis août 2023, contre une estimation de 0,3 %. L’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’alimentation, a également surpris à la hausse avec une progression mensuelle de 0,4 % contre 0,3 % attendu, portant la hausse annuelle à 3,3 % au lieu des 3,1 % anticipés.
Face à ces chiffres, les futures sur le S&P 500 ont chuté de plus de 1 %, et le Russell 2000 a perdu près de 2 %, les investisseurs ajustant rapidement leurs prévisions concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale. Désormais, les probabilités d’un maintien des taux en mai grimpent à 87 % contre 76 % précédemment, et celles d’un statu quo en juin passent de 51 % à 65 %. En parallèle, les taux obligataires ont bondi, le rendement du 10 ans américain atteignant 4,65 %, contre 4,53 % avant la publication du rapport, tandis que le dollar s’est fortement apprécié.
Investissez dès maintenant ou testez notre démo gratuite
Rejoignez XTB Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileMalgré une réaction initiale brutale, les indices ont réduit leurs pertes après l’ouverture, à mesure que les investisseurs digéraient les données et anticipaient la deuxième journée de témoignage de Jerome Powell devant le Congrès. Son intervention sera scrutée de près pour évaluer la réaction de la Fed face à cette inflation persistante.
Les secteurs les plus sensibles à la hausse des taux, notamment les matériaux, l’industrie, la technologie et l’immobilier, ont tous reculé de plus de 1 %. Les constructeurs immobiliers ont particulièrement souffert, sous l’effet de la montée des rendements qui pèse sur les taux hypothécaires. L’or a d’abord chuté face aux anticipations d’une Fed plus ferme, avant de limiter ses pertes alors que les tensions commerciales restaient présentes sur les marchés.
L’accélération de l’inflation en janvier est notamment attribuée à la hausse des prix des voitures d’occasion (+2,2 %), la plus forte depuis mai 2023, ainsi qu’aux augmentations des tarifs de l’hôtellerie, des billets d’avion et des assurances automobiles. Ces éléments reflètent une demande toujours solide dans certains secteurs, compliquant la tâche de la Fed qui espérait une baisse plus rapide des pressions inflationnistes.
Graphique du S&P 500 (intervalle H1)
Source : xStation5
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