Les données sur l'inflation en Suisse pour le mois de juin ont révélé une reprise inattendue, avec une hausse de 0,1 % de l'indice des prix à la consommation (IPC) en glissement annuel. Cela met fin à une série de baisses et offre un léger répit à la Banque nationale suisse (BNS). Cette hausse minime, mais significative, pourrait signaler un arrêt du cycle actuel de baisses des taux d'intérêt et influencer la trajectoire future du franc suisse.
Rebond inattendu de l'inflation
Les données publiées aujourd'hui montrent que l'inflation suisse a surpris en progressant de 0,1 % en glissement annuel, contrairement aux prévisions consensuelles de Bloomberg qui tablaient sur une valeur négative de -0,1 %. Cette hausse s'explique principalement par les dépenses liées aux vacances, tandis que les prix de l'essence, du transport aérien et des fruits à noyau ont reculé.
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Rejoignez XTB Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileL'inflation sous-jacente, qui exclut les composantes volatiles, s'est établie à 0,6 % en glissement annuel, légèrement au-dessus des 0,5 % précédents, mais conforme aux attentes du marché.
L'inflation suisse a rebondi après avoir plongé en territoire négatif en mai. Source : Bloomberg Finance LP
Soulagement pour la politique monétaire de la BNS
Le rebond de l'inflation en juin offre un soulagement certain à la BNS, qui a abaissé ses taux d'intérêt à 0 % en juin, atteignant ainsi le seuil zéro pour la première fois depuis l'abandon des taux négatifs fin 2022. La banque centrale se trouvait dans une position difficile lorsque l'inflation est tombée en dessous de zéro en mai, suscitant des craintes d'une aggravation de la déflation. La BNS table désormais sur une inflation moyenne de 0,2 % en 2025, 0,5 % en 2026 et 0,7 % en 2027. Le Fonds monétaire international avait précédemment mis en garde contre un rythme trop rapide de baisse des taux, arguant que l'inflation négative temporaire ne devait pas justifier de nouvelles réductions. Il convient de noter que la faiblesse de l'inflation est largement attribuée à la vigueur exceptionnelle du franc suisse, qui s'est apprécié ces derniers mois en raison des risques élevés sur les marchés, la monnaie étant largement considérée comme une valeur refuge.
Perspectives de nouvelles baisses de taux
Malgré le rebond observé en juin, les économistes restent divisés sur les prochaines mesures de la BNS.
Une enquête Bloomberg indique qu'une faible majorité seulement prévoit le maintien des taux à leur niveau actuel jusqu'à la fin de l'année prochaine. Toutefois, certains experts n'excluent pas un retour aux taux négatifs en cas d'escalade des guerres commerciales ou de renforcement significatif du franc. Le président de la SNB, Martin Schlegel, a placé la barre très haut pour tout nouvel assouplissement de la politique monétaire. La banque centrale s'est déclarée prête à ajuster sa politique si nécessaire, mais sa position prudente suggère que les taux zéro pourraient être maintenus pendant une période prolongée.
Au vu des anticipations des marchés, les chances d'une nouvelle baisse des taux cette année sont assez limitées. Toutefois, si l'inflation redevient négative, cette probabilité augmentera considérablement. Source : Bloomberg Finance LP
Les défis posés par un franc fort
Le renforcement du franc suisse, qui a atteint son plus haut niveau depuis dix ans face au dollar, reste un défi majeur. L'afflux de capitaux en Suisse est une conséquence directe des inquiétudes des investisseurs liées aux changements radicaux de la politique économique américaine.
La BNS envisage des interventions sur le marché des changes comme alternative à de nouvelles baisses de taux. Toutefois, la banque est restée très passive sur le marché des changes jusqu'à présent, n'achetant que 49 millions de francs suisses de devises étrangères au premier trimestre 2025. Cette retenue s'explique en partie par l'inscription de la Suisse sur la liste américaine des pays soupçonnés de manipuler leur monnaie.
Fondamentaux économiques
L'économie suisse affiche des signaux mitigés. Le PIB a progressé de 0,8 % au premier trimestre 2025, principalement grâce à la hausse des exportations vers les États-Unis avant l'introduction de nouveaux droits de douane. Toutefois, le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025, de 1,4 % à 1,3 %, et pour 2026, de 1,6 % à 1,2 %.
Les incertitudes entourant le commerce international et la politique économique restent élevées, ce qui pèse sur les perspectives de l'économie mondiale et suisse. L'indice PMI a reculé en mai à 42,1, son plus bas niveau depuis mai 2023.
Coup d'œil sur le franc
La paire USDCHF a atteint son plus bas niveau depuis 2011, cette baisse étant exacerbée non seulement par le statut de valeur refuge du franc, mais aussi par une aversion générale pour le dollar américain. En termes de baisses mensuelles consécutives, une période de dépréciation aussi longue et ininterrompue n'avait plus été observée depuis 2011.
Toutefois, la situation de la paire EURCHF est sans doute plus intéressante. D'un point de vue historique, la paire reste proche de ses plus bas, légèrement au-dessus du niveau de 0,9300. Bien sûr, des risques existent, tels que d'éventuelles baisses de taux par la Banque centrale européenne (BCE) ou une nouvelle flambée des risques géopolitiques. Néanmoins, les niveaux actuels semblent trop bas, par exemple lorsqu'on les observe sur le graphique mensuel (MN1). Le graphique quotidien (D1) semble également très intéressant. Depuis décembre 2023, la paire n'a que brièvement plongé sous 0,9300. Actuellement, nous observons une consolidation relativement étroite depuis avril, avec une limite supérieure légèrement supérieure à 0,9400. Une cassure au-dessus de ce niveau ouvrirait la voie à une fourchette comprise entre 0,95 et 0,9550.
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