CORN : Le contexte géopolitique et la reprise post-pandémique permet au blé de se rapprocher de son niveau record de 2012

15:23 4 mars 2022

La guerre poursuit son cours en Ukraine, les russes déclarant qu’il pourrait s’agir d’une troisième guerre mondiale. Les militaires russes ont ciblé la plus grande centrale nucléaire d’Europe basée en Ukraine, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques sur toute l’Europe si elle venait à exploser. Selon les services d’urgence du pays, il n’y a pas eu de victimes et aucun changement de radiation n’a été constaté autour de cette zone.

Le président ukrainien Zelensky appelle l’Europe et les Etats-Unis à agir pour empêcher la Russie d’aller plus loin. "S'il y a une explosion, c'est la fin de l'Europe", a déclaré Zelenskiy. 

Ce matin, les contrats à terme du S&P500, du Nasdaq et du DAX sont en baisse, après cette incertitude liée aux zones nucléaires de l’Ukraine.

Les matières premières ralentissent pour la majorité. Le contexte d'incertitude a, semble-t-il, été intégré dans les cours du marché des produits de base. L’Ukraine et la Russie étant des exportateurs de matières premières comme le gaz, le blé, le maïs, le palladium… la pression haussière devrait se maintenir tant que le conflit fait rage.  

L’isolement croissant de la Russie impacte les exportations de matières premières en Europe, menaçant l’économie et la population d’Europe de l’Ouest. Le CDS de la Russie a explosé à la hausse, matérialisant les fortes probabilités de défaut de paiement de la Russie, et le rouble a perdu 30% de sa valeur depuis le début du conflit. Les pays mondiaux évitent d’effectuer des affaires avec la Russie, étant donné la haute probabilité de défaut de paiement, mais également par éthique contre la guerre qu’ils mènent contre une Ukraine ayant du mal à se défendre.

Depuis le début du conflit, le maïs enregistre une hausse de 15%. Il s’agit d’un produit de base exporté par la Russie et l’Ukraine. L’Ukraine, en période de printemps, exporte environ 3,5 millions de tonnes de maïs par mois, à titre de comparaison, la France n’est capable d’exporter “que” 400 000 tonnes de maïs. Après une réduction de l’offre de maïs, le prix a connu une hausse très forte, et le cours du maïs ne semble pas s’arrêter.

Point technique : CORN

Source : xStation5

Sur le graphique mensuel du maïs, on constate que le prix du produit de base se rapproche de ses plus hauts historiques de 2012, à 8,20$ le boisseau.

Le conflit à l’Est a entraîné une baisse des exportations du maïs de l’Ukraine vers les autres pays, amenant ainsi les prix à franchir la résistances à 7,00$ le boisseau, un seuil qui n’avait pas été franchement dépassé depuis 2011.

Nos indicateurs techniques convergent vers une forte probabilité de continuation de tendance, le RSI étant au-dessus de sa zone de neutralité, et les moyennes mobiles étant ascendantes et jouant le rôle de supports dynamiques pour le marché.

Fondamentalement, une poursuite de la guerre en Ukraine pourrait permettre au maïs d’atteindre ses plus hauts historiques, voire de les dépasser. Un apaisement des tensions pourrait enclencher une correction baissière sur l’actif, mais les récentes déclarations de Vladimir Poutine suggèrent qu’il ne s’arrêtera pas tant que l’Ukraine n’appartient pas à la Russie, la paix ou les négociations semblent improbables pour le moment.

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