Les contrats à terme sur le cacao tentent de se stabiliser aujourd’hui sur l’ICE, après une forte chute. Depuis le 1er septembre, les prix du cacao ont reculé de près de 35 %. Le principal catalyseur est politique, et non lié au marché lui-même — l’administration Trump a décidé de supprimer son tarif réciproque de 10 % sur les matières premières que les États-Unis ne produisent pas, y compris le cacao. Cependant, le cacao provenant du Brésil reste soumis à un lourd tarif de sécurité nationale de 40 %, limitant l’impact haussier. Les données d’exportation de la Côte d’Ivoire ont ajouté un élément supplémentaire : les expéditions du 1er octobre au 16 novembre ont atteint 516 787 tonnes métriques, soit une baisse de près de 6 % par rapport à l’an dernier. Ce ralentissement devrait normalement soutenir les prix, mais les attentes plus larges concernant l’offre ont pris le dessus à court terme.
Les rapports agricoles en Afrique de l’Ouest restent étonnamment optimistes. Les agriculteurs en Côte d’Ivoire et au Ghana décrivent des cacaoyers en bonne santé, un développement rapide des cabosses et des conditions de séchage idéales. Mondelez a même noté que le nombre de cabosses est supérieur de 7 % à la moyenne sur cinq ans, ce qui indique une récolte principale potentiellement plus importante cette saison.
- La demande, en revanche, est profondément décevante.
- Hershey a signalé une faible saison d’Halloween, un coup dur sachant que cette fête représente près de 18 % des ventes annuelles de confiserie aux États-Unis. Cependant, l’action n’a pas chuté après l’annonce, ce qui peut indiquer que de nombreuses mauvaises nouvelles sont déjà intégrées (y compris dans les prix du cacao).
- Les triturations de cacao en Asie ont plongé de 17 %, le niveau trimestriel le plus bas en neuf ans. En Europe, elles ont reculé de 4,8 %, atteignant un plus bas de dix ans pour un troisième trimestre. L’Amérique du Nord a affiché une hausse de 3,2 %, mais les analystes soulignent que cela est lié à de nouveaux participants dans le reporting et non à une véritable hausse de la consommation. Les ventes de chocolat au détail confirment le ralentissement de la demande, les volumes de chocolat en Amérique du Nord ayant chuté de plus de 21 % sur les 13 dernières semaines.
Les contrats à terme sur le cacao sont sous pression en raison des ajustements tarifaires, des perspectives d’offre améliorées en Afrique de l’Ouest et des avertissements sur la demande mondiale les plus marqués depuis près d’une décennie. Le marché se trouve coincé entre des conditions de récolte optimistes et un effondrement préoccupant de la consommation, mais l’analyse technique suggère que les investisseurs pourraient commencer à accumuler aux niveaux actuels.
Source: xStation5
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