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Les pionniers sont-ils les mieux placés pour réussir face à leurs concurrents historiques ?
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Les constructeurs automobiles traditionnels se tournent vers les véhicules électriques
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Le commerce en ligne ne poussera pas les détaillants physiques hors du marché
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Les entreprises de divertissement lancent leurs propres plates-formes de streaming
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Rejoignez XTB Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileLa pandémie de coronavirus et ses implications ont mis en lumière ce que l'on sait depuis plusieurs années : la technologie est l'un des principaux moteurs de la croissance de l'économie mondiale. Imaginez que les économies les plus développées du monde aient été immobilisées il y a 20 ou 30 ans de cela. Tous ceux qui travaillent actuellement à domicile seraient probablement incapables de poursuivre leur activité étant donné que les ordinateurs n'étaient pas aussi accessibles et répandus qu'ils le sont aujourd'hui. Les dommages économiques d'une telle situation seraient tellement plus conséquents qu'ils ne seraient même pas envisageables. Mais si l'on adopte une vision à l'échelle microéconomique, les entreprises qui se sont axéees sur la technologie ont-elles vraiment un avantage sur leurs concurrents plus "traditionnels" ? Au cours de ce commentaire sur le marché actions, nous examinerons trois paires d'actions qui opèrent dans le même secteur mais dont l'approche commerciale est très différente.
Les constructeurs automobiles : Tesla et Volkswagen
Dans la première paire d'actions, nous avons Volkswagen, le plus grand constructeur automobile du monde, et Tesla, constructeur de véhicules électriques dirigé par un fervent critique des combustibles fossiles, Elon Musk. La pression en faveur d'un mode de vie et d'une conduite des activités plus respectueuses de l'environnement s'est accrue ces dernières années et ne devrait pas se dissiper de sitôt. Les ventes de véhicules électriques sont en augmentation et les grands constructeurs automobiles de la première génération développent des gammes de modèles de véhicules électriques. En bref, la révolution des VE est une réalité. Bien sûr, Tesla a une longueur d'avance car elle s'est concentrée sur ce type de véhicules depuis sa création. Toutefois, la taille a également son importance. Tesla est peut-être égale ou même supérieure à Volkswagen en termes de part de marché, mais les deux entreprises ne sont pas équivalentes en termes de capacité opérationnelle.
En 2019, Volkswagen a livré près de 30 fois plus de véhicules que Tesla ! Tesla est une jeune entreprise qui connaît une croissance rapide, mais un tel écart serait difficile à combler avant plusieurs années. Volkswagen dispose de plus d'usines de production, de réseaux de distribution étendus et, surtout, d'une expérience dans le domaine à grande échelle. Malgré le scandale du Dieselgate, Volkswagen dispose toujours d'un capital solide et est une entreprise rentable. L'entreprise allemande n'a pas de problème pour se permettre d'avoir une grande équipe de R&D accessible. D'autre part, Tesla est sous la pression d'une accumulation de dettes et, bien qu'elle ait réussi à faire des bénéfices, l'effondrement de la demande causé par Covid-19 pourrait la faire retomber dans le rouge. En résumé, Tesla a une longueur d'avance et s'est fait un nom en tant que fabricant de VE, mais à plus long terme, les constructeurs automobiles traditionnels rattraperont probablement leur retard, voire éclipseront Tesla grâce à des ressources plus importantes et à un effet de levier moindre (c'est un avantage qui pourrait aider l'entreprise à surmonter la crise actuelle).
Tesla (TSLA.US) a été l'une des actions américaines les plus volatiles cette année. Après avoir augmenté de plus de 100 % au cours des premiers mois de l'année, elle a chuté de plus de 60 % lors du sell-off du au coronavirus. Une nouvelle hausse de plus de 100 % a suivi plus tard. La zone de support du titre a été testée à nouveau et se situe en dessous de 800 dollars, mais il est probable qu'elle cède en raison de la montée de l'aversion au risque. Source : xStation5
Les détaillants : Amazon contre Walmart
Pour la prochaine paire d’actions, nous allons aborder deux détaillants réputés - Walmart et Amazon. Ces deux sociétés offrent presque tout ce dont vous pourriez avoir besoin dans votre quotidien. Toutefois, leurs modèles commerciaux sont différents. Walmart se concentre sur les magasins physiques, tandis qu'Amazon est un détaillant en ligne. Toutes deux ont bénéficié de la pandémie de Covid-19, Walmart ayant connu une demande de stockage, tandis qu'Amazon a bénéficié d'un intérêt accru pour le commerce électronique. Mais comment les activités des deux entreprises vont-elles évoluer après le recul de la pandémie ? En fait, elles ne changeront peut-être pas tant que ça.
Bien entendu, le "boom" du commerce en ligne que nous observons actuellement va probablement changer les habitudes d'au moins certains consommateurs et les encourager à faire des achats en ligne, même une fois qu'il sera devenu tout à fait sans risque de se déplacer à l'extérieur. Toutefois, il est peu probable que le commerce électronique pousse les détaillants physiques à cesser complètement leurs activités. Pourquoi ? Notez que tout achat en ligne de biens réels (c'est-à-dire pas de services, de livres électroniques, etc.) nécessite un délai de livraison. Certains détaillants en ligne proposent des livraisons intrajournalières, mais qui ne sont pas instantanées - tout bonnement, il y a des produits dont nous pouvons avoir besoin dans l'immédiat, et non dans deux ou trois heures. Dans une telle situation, il sera tout naturel de se rendre dans un magasin proche plutôt que d'acheter en ligne et d'attendre un livreur. C'est pour cette raison que les détaillants qui vendent des produits de première nécessité, comme par exemple des produits d'épicerie, sont bien placés pour perdurer.
Amazon (AMZN.US) et Walmart (WMT.US, en bleu clair) ont tous deux connu une forte croissance au cours des cinq dernières années. Cependant, le cours de l'action Walmart a augmenté d'environ 100 %, tandis que l'action Amazon a progressé de plus de 400 % au cours de cette même période ! Source : xStation5
Il est important de souligner que les entreprises de commerce en ligne ont la possibilité de se développer à moindre coût car elles n'ont pas besoin d'installer de magasins physiques sur de nouveaux marchés. Toutefois, elles doivent tout de même construire des entrepôts, tout comme les détaillants traditionnels. La technologie est l'une des raisons pour lesquelles les stocks des détaillants en ligne peuvent être plus performants que ceux des détaillants traditionnels. Amazon s'est concentrée sur la technologie depuis sa création et son expertise dans ce domaine lui a permis de s'étendre à de nouveaux segments, le business du cloud AWS en étant le meilleur exemple. L'importance de l'AWS dans la répartition des revenus d'Amazon augmente chaque trimestre. En dépit de cela, la diversification des sources de revenus est nécessaire.
L'action Amazon (AMZN.US) s'est redressée d'environ 50 % par rapport au plus bas du mois de mars et a commencé à s'échanger en range par la suite. La limite inférieure de la fourchette à 2 315 dollars est le premier support à observer, tandis que le retracement de Fibonacci à 23,6 % du rallye de reprise peut être considéré comme le prochain niveau clé. L'action Amazon a testé ce seuil au début de la semaine précédente, mais les vendeurs n'ont pas réussi à en franchir la limite supérieure (cercle jaune). Source : xStation5
Divertissement : Netflix contre Walt Disney
Pour la dernière paire, nous allons nous pencher sur deux sociétés de divertissement - Netflix et Walt Disney. Walt Disney est une société bien connue dans le secteur du divertissement et est associée à des chaînes de télévision, des films et des parcs à thèmes, entre autres. Netflix, d'autre part, est l'un des pionniers des services de streaming vidéo. Les deux sociétés produisent des films et des séries, mais la différence réside dans la manière dont elles les distribuent. Pendant des années, les films de Disney étaient des occasions pour les familles de se rendre au cinéma le week-end. Parallèlement, Netflix permet l'accès à la demande à son portefeuille de films depuis le domicile.
Du moins, c'est ainsi que les choses se passaient avant novembre 2019. Disney+, le service de streaming de Walt Disney, a été lancé au cours de ce mois. Cela prouve d'une part que la méthode de Netflix est la bonne. D'autre part, cela signifie que la prospérité de Netflix est désormais révolue et que la concurrence sera plus rude. Les sociétés de divertissement comme Netflix et Walt Disney sont de parfaits exemples de la convergence des méthodes commerciales dans des secteurs particuliers au fil du temps. Walt Disney exploite des parcs à thème, gère quelques chaînes de télévision et projette ses films dans les salles de cinéma, mais c'est presque tout ce qui le différencie de Netflix. Les deux sociétés réalisent des films et des séries et prévoient toutes deux de se concentrer à l'avenir sur leurs propres plates-formes de streaming pour présenter leurs productions. Au fil du temps, les divergences devraient se réduire.
Netflix (NFLX.US) se négocie près de ses plus hauts niveaux historiques et environ 15 % au-dessus des niveaux d'avant la crise. L'entreprise a bénéficié de la pandémie tant en termes de performance boursière que de bénéfices de l'entreprise. L'action est passée au-dessus de 445 dollars pendant un bref instant hier, mais n'a pas réussi à atteindre un nouveau record intrajournalier. Toutefois, la société a mis en garde contre un risque pour les acheteurs : une forte augmentation du nombre d'abonnés due à la pandémie de Covid-19 ne durera probablement pas une fois la pandémie terminée, des sorties nettes d'abonnés étant possibles au cours du second semestre de l'année. Source : xStation5
En résumé, les entreprises qui sont axées sur la technologie n'ont pas nécessairement un avantage sur leurs conccurents plus "traditionnels". La technologie entraîne des changements dans notre mode de vie et, par conséquent, dans les habitudes de consommation. Les entreprises qui ne s'adaptent pas peuvent être laissées pour compte et, pour cette raison, les acteurs "traditionnels" introduisent davantage de technologie dans leurs activités. Toutefois, si des pionniers comme Tesla ou Netflix ont une longueur d'avance, ils risquent de la perdre à l'avenir, car des entreprises bien connues comme Volkswagen ou Walt Disney disposent de ressources plus importantes et d'une meilleure capacité à combler leur retard. La conclusion générale est que la plupart des entreprises des mêmes secteurs suivront finalement la même direction et que celles qui sont pionnières aujourd'hui risquent de ne pas être à la hauteur de la concurrence des grandes entreprises "traditionnelles".
Être un pionnier n'est un avantage que lorsque les innovations sont protégées par des brevets (c'est-à-dire des biotechnologies). Dans les secteurs où les produits sont relativement uniformes (par exemple, les constructeurs automobiles), la protection par brevet n'est pas aussi efficace. Dans ces industries, être un pionnier signifie que vous aidez quelque peu vos concurrents en leur permettant de développer vos innovations. L'exemple de Walt Disney, qui s'est lancé dans les services de streaming, est particulièrement éloquent.
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