Synthèse des matières premières - Pétrole, Or, Gaz naturel, Cacao (29/07/2025)

Pétrole

• La réunion de l'OPEP+ prévue la semaine prochaine devrait déboucher sur une décision d'augmenter la production de pétrole d'environ 550 000 barils par jour (bpj) en septembre, marquant ainsi la deuxième augmentation mensuelle consécutive et annulant de fait la totalité des réductions volontaires de production de 2,2 millions de bpj.
• Malgré ces augmentations attendues, les prix restent relativement élevés, principalement en raison de la forte demande saisonnière.
• Alors que l'Arabie saoudite a déjà augmenté sa production de plusieurs centaines de milliers de bpj, les exportations sont restées stables en raison d'une hausse significative de la consommation intérieure lors de la période des vacances estivales.
• La décision de l'Arabie saoudite d'augmenter les prix à l'exportation pour les acheteurs asiatiques pour le deuxième mois consécutif souligne la forte demande.
• Donald Trump a fait part de son intention d'accélérer le calendrier des négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine. Il avait précédemment suggéré un délai de 50 jours, avec la possibilité d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100 % à titre de mesure punitive.
• Bien qu'il s'agisse en théorie d'un outil puissant, de tels droits de douane exposeraient des économies importantes telles que la Chine, l'Inde et la Turquie à des risques considérables.

Les prix du pétrole restent consolidés, plafonnés par la moyenne mobile sur 200 périodes. Bien que les risques liés au commerce aient largement reculé, les accords existants devraient continuer à freiner la croissance économique mondiale. Compte tenu des augmentations de production prévues par l'OPEP+, les prix pourraient reprendre leur trajectoire baissière à l'automne, une fois que la hausse de la demande estivale se sera atténuée. Source : xStation5

Or

• L'accord commercial récemment conclu entre les États-Unis et l'Union européenne a considérablement réduit les risques pour le dollar américain. Ce renforcement du dollar, qui affiche sa meilleure performance depuis mai, a pesé sur les cours de l'or, qui ont chuté à leur plus bas niveau en 20 jours.
• La Réserve fédérale américaine entame sa réunion de deux jours. Si aucun changement de politique n'est attendu, la possibilité de deux votes dissidents en faveur d'une baisse des taux ne peut être totalement exclue.
• Même une dissidence mineure au sein de la Fed serait la première depuis longtemps, ce qui pourrait affaiblir la position actuelle du président Powell et entraîner un nouvel affaiblissement du dollar américain, ce qui serait favorable à l'or.
• JP Morgan a relevé ses prévisions pour le prix de l'or au quatrième trimestre à 3 675 dollars l'once, invoquant les achats importants des banques centrales et l'incertitude géopolitique.
• À long terme, les prix de l'or continuent d'être soutenus par les inquiétudes liées à la croissance exceptionnellement rapide de la dette américaine et à un abandon plus général du dollar comme monnaie de réserve, au profit de l'or.

Les prix de l'or se consolident depuis avril, se négociant sous leurs moyennes mobiles à 25 et 50 périodes pendant une période prolongée. Le support clé de la tendance haussière actuelle est la moyenne mobile simple (SMA) à 100 périodes, qui sert de support depuis octobre 2023. Cette moyenne est désormais proche du niveau de 3 260 dollars l'once. Source : xStation5

Gaz naturel

• Un nouvel accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne viserait 250 milliards de dollars d'importations de matières premières énergétiques, un chiffre qui semble extrêmement élevé.
• Reuters suggère que la réalisation d'une telle déclaration nécessiterait une réduction des achats de l'Union européenne auprès d'autres régions du monde et une concentration quasi exclusive des exportateurs américains sur le marché européen.
• Selon l'EIA, les exportations totales d'énergie des États-Unis dans le monde en 2024 se sont élevées à 318 milliards de dollars. La même année, les pays de l'UE ont importé pour 76 milliards de dollars de pétrole brut, de combustibles, de GNL et de charbon (calculs de Reuters basés sur les données d'Eurostat).
• Il est essentiel de noter que ce sont des entreprises privées, et non le gouvernement américain ou la Commission européenne, qui gèrent ces opérations d'exportation et d'importation.
• Des pays comme le Japon et la Corée du Sud ont également manifesté un vif intérêt pour l'importation d'énergie américaine, ce qui nécessiterait généralement un triplement de la capacité d'exportation actuelle des États-Unis.
• Actuellement, les États-Unis sont le principal fournisseur de GNL et de pétrole brut de l'UE, représentant 44 % du marché européen du GNL et plus de 15 % de ses importations de pétrole.
• En théorie, l'Europe pourrait augmenter ses achats de GNL aux États-Unis d'environ 50 milliards de dollars si l'offre pouvait répondre à cette demande.
• Bien que la production d'électricité à partir du gaz naturel aux États-Unis soit plus élevée que l'année dernière, elle reste relativement modeste par rapport à l'impact de la forte production.
• Lundi, la production de gaz naturel a atteint 108,6 bcfd (+4,1 % par rapport à la semaine précédente), tandis que la demande s'est établie à 82,8 bcfd (+11,5 % par rapport à l'année précédente). Les exportations de GNL ont atteint 15,0 bcfd, soit près de 2 % de plus que la semaine précédente.
• Les prévisions météorologiques pour la semaine à venir indiquent des températures normales à légèrement inférieures à la normale, avec un retour à des températures un peu plus élevées dans deux semaines. Néanmoins, la production reste suffisamment élevée pour que les stocks continuent de s'accumuler de manière substantielle.

Les prix du gaz naturel se consolident après les fortes baisses enregistrées en début de semaine dernière. Les prévisions météorologiques pour la semaine en cours et les semaines à venir indiquent des températures légèrement inférieures à celles des semaines précédentes, ce qui pourrait modérer la consommation. Source : NOAA

Il existe théoriquement une possibilité que le prix teste les environs de 3,0 $/MMBTU. À l'inverse, si la consommation augmente de manière significative, la résistance initiale se situera autour de 3,3 $/MMBTU, au niveau du retracement de 23,6 %, puis autour de 3,5 $/MMBTU. Source : xStation5

Cacao

• Les prix du cacao ont ouvert la semaine à leur plus haut niveau depuis trois semaines, dans un contexte d'inquiétudes liées au ralentissement des exportations en Côte d'Ivoire.
• Les livraisons portuaires pour l'ensemble de la saison se sont élevées à 1,75 million de tonnes, soit une augmentation de seulement 6,1 % par rapport à la même période l'année dernière. Cet écart atteignait 35 % en septembre.
• Les prix ont toutefois rebondi depuis la mi-juillet, après des données très négatives sur la demande au deuxième trimestre.
• Cette semaine, l'attention se portera sur les résultats financiers de sociétés telles que Hershey et Mondelez, même si les résultats publiés à ce jour par d'autres entreprises indiquent que les ventes restent difficiles en raison des prix élevés.
• Néanmoins, les rapports de marché suggèrent que les conditions météorologiques favorables de ces dernières semaines sont de bon augure pour la saison principale, qui commence en octobre.

Les prix du cacao atteignent leur plus haut niveau depuis trois semaines en raison des inquiétudes liées à l'offre. Parallèlement, les dernières données sur la demande ne sont pas encourageantes. Malgré cela, le prix a franchi une ligne de tendance baissière et teste actuellement la résistance à 38,2 % du dernier recul. Le prochain objectif significatif pourrait se situer autour de 9 200, au niveau de retracement de 50,0 %. Source : xStation5