La guerre à l’Est fait grimper les taux d'inflation aux États-Unis à leur niveau le plus élevé depuis 1982 et a créé un dilemme pour les banquiers centraux du monde entier, qui doivent évaluer la nécessité d'augmenter les coûts d'emprunt par rapport au risque de freiner la croissance économique. Une hausse des taux est tout de même prévue le 16 Mars, le marché anticipe une hausse de 25 points de base, mais il pourrait y avoir une hausse plus grande que les anticipations du marché en raison de l’inflation causée par la guerre en Ukraine.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace les approvisionnements clés en énergie, en matière premières agricoles et en métaux, qui étaient déjà tendus après la crise sanitaire du Covid-19 et de ses différents variants.
Investissez dès maintenant ou testez notre démo gratuite
Rejoignez XTB Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileLa Russie et l'Ukraine fournissent plus d'un quart des exportations mondiales de blé, un cinquième des ventes de maïs et une part similaire des expéditions d'orge, ainsi qu'environ 80 % des cargaisons d'huile de tournesol.
L'Europe dépend de la Russie pour environ un quart de son pétrole brut et un tiers de son gaz naturel. L'aluminium russe représente généralement environ 10 % des importations américaines.
Les exportations de blé de Russie et d’Ukraine pourraient être compromises à cause de la guerre, ce qui a pour conséquence d’augmenter fortement les prix du blé. Le blé a connu une forte augmentation cette semaine, à hauteur de 23%, ce qui impacte considérablement le coût en matières premières des pays importateurs de blé.
Tant que les conflits durent à l’Est, le prix des matières premières risque de continuer à progresser fortement. En 2012, la Russie avait arrêté l’exportation de son blé en raison de sécheresse, ce qui a fait augmenter les prix de 60% en deux mois. Il n’est pas impossible d’observer une situation similaire si la guerre continue de ravager l’Ukraine. Il s’agira d’observer les prochaines décisions de Vladimir Poutine pour comprendre les fluctuations de prix du blé, et anticiper la hausse ou la baisse de l’actif.
Point technique sur le blé (WHEAT) :
D’un point de vue technique, le blé évolue dans une tendance haussière de long terme depuis septembre 2021. Les moyennes mobiles 20 et 50 semaines sont ascendantes, parallèles et ont supporté le prix durant toute la hausse. Le RSI évolue au-dessus de sa zone de neutralité depuis cette même période, ce qui caractérise un marché plutôt haussier.
Le blé a franchi la résistance à 850$ et a explosé à la hausse, jusqu’à 1058$. Cette cassure s’explique par le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui menace fortement l’exportation du blé et qui influe sur la demande de l’actif.
La situation en Europe de l’Est est un élément crucial à analyser afin d’effectuer un bon investissement sur le marché des matières premières en général. Si l’offre de matière première provenant d’Ukraine et de Russie continue d’être menacée par la guerre, nous pourrions observer une hausse encore plus élevée sur le blé. Les exportations ne semblent pas pouvoir continuer normalement, les ports qui permettent de transporter les marchandises étant en zone de guerre, il est risqué de s’y rendre afin d’importer la matière première en question.
L’Ukraine et la Russie étant des pays exportateurs de matières premières et surtout de blé, si la guerre s’arrête et que les tensions s’apaisent, cela aurait pour effet une meilleure reprise de l’activité d’exportation des deux pays, augmentant l’offre de matière première sur le marché, ce qui ferait baisser les prix du blé. Pour le moment, les tensions sont loin d’être apaisées, et M. Poutine semble déterminé à faire plier l’Ukraine par sa force militaire, malgré les sanctions financières sévères infligées par les Etats-Unis et leurs alliés à la Russie.
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