Les prix du pétrole ont bondi de près de 12 % au plus haut aujourd'hui en réponse à la forte escalade du conflit entre l'Iran et Israël.
Bien que la plupart des gains aient été réduits depuis, le pétrole reste au-dessus des niveaux observés avant la panique déclenchée par la paralysie commerciale causée par les tarifs douaniers de Donald Trump. L'environnement géopolitique actuel suggère un renversement de tendance à long terme pour cette matière première énergétique clé.
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Les contrats sur le pétrole ont régulièrement rebondi depuis son récent creux autour de 62-62 dollars le baril, mais ce sont les premières informations sur le retrait de diplomates américains des ambassades qui ont permis au prix de franchir la zone tampon de 66-67 dollars. Source: xStation5
Une escalade inévitable
La frappe aérienne israélienne sur les installations nucléaires iraniennes a dépassé les attentes de la plupart des acteurs politiques et financiers, même dans le contexte d'informations antérieures faisant état du départ du personnel diplomatique américain de la région. L'attaque aurait notamment tué le chef d'état-major des forces armées iraniennes et plusieurs scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Les premiers rapports indiquent que les principales infrastructures nucléaires de Natanz ont été gravement endommagées.
Compte tenu des déclarations des deux parties, l'escalade semble désormais inévitable. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que « l'opération se poursuivra pendant autant de jours qu'il le faudra », qualifiant ces événements de « décisifs pour l'histoire d'Israël ». De son côté, l'Iran a déclaré que l'attaque avait franchi toutes les lignes rouges et a promis des représailles illimitées.
Le choc de l'offre alimente la spéculation
L'Iran produit actuellement environ 3 millions de barils de pétrole par jour, et la poursuite de l'escalade représente une menace multidimensionnelle pour l'offre mondiale. Le marché pétrolier montre déjà des signes précoces de tension, auxquels l'OPEP a réagi en augmentant sa production, bien que les prévisions indiquent déjà une baisse potentielle de la production aux États-Unis, par exemple.
Le détroit d'Ormuz, par lequel transite 20 % de l'approvisionnement mondial en pétrole, reste une préoccupation majeure. Si l'Iran riposte en bloquant le détroit, cela pourrait perturber gravement les chaînes d'approvisionnement et alimenter davantage la hausse des prix du pétrole.
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