La société technologique Snap Inc. a publié hier une déclaration troublante, dont une partie a été envoyée à la Commission américaine des valeurs mobilières et des changes. L'entreprise a abaissé ses prévisions de croissance trimestrielle et a souligné la détérioration de l'environnement macroéconomique. La déclaration de Snapchat entraînera-t-elle un autre sell-off en cascade et une détérioration du sentiment parmi les sociétés technologiques, comme cela s'est produit précédemment avec Netflix ?
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Les prévisions de croissance des revenus de 20 à 25 % publiées par Snapchat en avril devront être revues à la baisse et révisées à nouveau ;
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L'entreprise a annoncé qu'elle n'atteignait pas ses objectifs de croissance des revenus pour le trimestre. Le PDG Evan Spiegel a l'intention de contrôler les dépenses de l'entreprise et n'embauchera que 500 nouveaux employés d'ici fin 2022, un chiffre nettement inférieur aux 2 000 travailleurs embauchés en 2021. Le plan présenté ressemble à ceux publiés précédemment par Meta Platforms et Twitter, qui réduisent également leurs coûts cette année ;
"Nous pensons qu'il est probable que le chiffre d'affaires et l'EBITDA ajusté seront inférieurs à la fourchette basse de nos prévisions pour le deuxième trimestre 2022", a déclaré le PDG Evan Spiegel. "Le premier trimestre 2022 s'est avéré plus difficile que prévu" et "Bien que notre chiffre d'affaires continue de croître d'une année sur l'autre, il augmente plus lentement que ce que nous avions prévu à ce moment", a-t-il également noté.
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Selon le Spiegel, la société est actuellement aux prises avec des problèmes inhabituels : l'inflation galopante et la hausse des taux d'intérêt amènent les clients à réduire leurs achats et à diminuer la demande de produits à tempérament. La protection de la vie privée introduite entre autres par Apple sur les iPhones affecte également les opérations de Snap, tandis que la guerre en Ukraine a réduit le nombre de clients ;
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La hausse de l'inflation et des taux d'intérêt, conjuguée aux perturbations des chaînes d'approvisionnement, a eu des répercussions sur l'ensemble du secteur technologique, qui a récemment enregistré l'un des plus importants sell-off de son histoire ;
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Snapchat s'éhangeait à un ratio cours/bénéfice (ratio PE 49,4 contre 37,7 pour le secteur technologique) et à un ratio cours/valeur comptable (ratio PB 10,6) très élevés par rapport à la moyenne du secteur. L'entreprise fait partie des sociétés dites de croissance pour lesquelles la hausse des revenus a servi de prétexte à des valorisations très élevées. Dans le contexte d'une situation macroéconomique plus compliquée et de changements dans la politique monétaire, les sociétés de croissance s'essoufflent littéralement. C'est pourquoi la perspective d'une capacité limitée à générer des revenus semble particulièrement alarmante. Malgré des revenus en plein essor, Snapchat n'est toujours pas une entreprise rentable, et sa cotation à prime élevée signifie que le potentiel de nouvelles baisses existe toujours ;
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Le ratio cours/valeur comptable de Snapchat (10,6) est encore nettement supérieur à celui d'autres sociétés technologiques comme Meta Platforms (4,67) ou Netflix (4,72).
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Les nouvelles rapportées par Snapchat se sont déjà répercutées sur le marché et ont fait pression sur d'autres valeurs technologiques. En pré-marché, les actions de Meta Platforms, Twitter et Google sont en baisse ;
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Si Snapchat démarre la séance d'aujourd'hui près du niveau de 15 $, cela marquera une chute de près de 80 % par rapport au record historique. Il s'agit d'un sell-off massif qui n'a duré que 7 mois. Cependant, l'entreprise dispose toujours d'une base de plus de 330 millions d'utilisateurs dans le monde entier qui sont impatients d'utiliser ses services. Certains investisseurs agressifs à long terme pourraient chercher des opportunités dans les sociétés de croissance récemment perdues comme Netflix et Snapchat. Dans le même temps, Spiegel a fait savoir que : "Nous restons enthousiastes quant aux opportunités de croissance à long terme pour notre activité (...) Notre communauté continue de croître et nous continuons de voir un fort engagement à travers Snapchat, et nous continuons de voir des opportunités significatives pour augmenter notre revenu moyen par utilisateur sur le long terme."
Snap (SNAP.US), intervalle D1. L'action évolue dans une tendance haussière très dynamique depuis le début de la pandémie. Le cours a grimpé en flèche de près de 1500% à partir des creux de mars 2020, car les gens ont passé plus de temps sur l'application et sont restés à la maison. Cependant, les cours ont plongé dans la deuxième partie de 2021 après des résultats trimestriels faibles. Depuis lors, l'action évolue dans une tendance dynamique à la baisse. Si les acheteurs parviennent à défendre le support autour de 15 $, alors une correction à la hausse pourrait être amorcée vers la zone des 20 $. D'autre part, si le sentiment actuel prévaut, le sell-off pourrait s'accélérer en direction du support psychologique à 10 $. Source : xStation5
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