- Impasse politique sur le budget 2026: Les profondes divisions parlementaires, renforcées par l’échéance présidentielle de 2027, bloquent tout accord budgétaire.
- Solutions temporaires mais fragiles: La reconduction du budget 2025 via une loi spéciale est privilégiée, tandis que le recours au 49.3 reste risqué politiquement.
- Pression accrue sur les marchés français: La hausse des taux souverains et la sous-performance du CAC 40 traduisent une perte de patience des investisseurs face à l’incertitude politique.
- Impasse politique sur le budget 2026: Les profondes divisions parlementaires, renforcées par l’échéance présidentielle de 2027, bloquent tout accord budgétaire.
- Solutions temporaires mais fragiles: La reconduction du budget 2025 via une loi spéciale est privilégiée, tandis que le recours au 49.3 reste risqué politiquement.
- Pression accrue sur les marchés français: La hausse des taux souverains et la sous-performance du CAC 40 traduisent une perte de patience des investisseurs face à l’incertitude politique.
Les négociations budgétaires sont aujourd’hui dans l’impasse. Les parlementaires ne parviennent pas à s’accorder sur le budget de l’État pour 2026, en particulier sur sa composante « recettes ». En toile de fond, les rivalités politiques et la perspective de l’élection présidentielle de 2027 ont fortement pesé sur les discussions, rendant tout compromis extrêmement difficile.
Les divergences apparaissent profondes entre, d’un côté, une droite sénatoriale favorable à une maîtrise renforcée des finances publiques et à une refonte de la partie « dépenses », et de l’autre, une gauche qui plaide pour davantage de recettes et une limitation des coupes budgétaires. Ce clivage a conduit à un blocage parlementaire durable.
Quelles solutions pour le gouvernement?
Dans ce contexte, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé son intention de saisir le Conseil d’État afin de recourir à une loi spéciale. Ce dispositif permettrait de reconduire temporairement le budget 2025, garantissant ainsi la continuité de l’action publique — notamment le prélèvement des impôts — en attendant une reprise des débats budgétaires au début de l’année 2026. Le gouvernement pourrait faire appel à l’article 49.3 afin d’imposer par la force un nouveau budget si aucune solution n’étaient trouvées, mais ce mouvement serait perçu comme hostile à la démocratie et serait très mal perçu.
L’impact sur les marchés financiers
Malgré cette solution transitoire, l’activité économique en France se poursuit dans un climat d’incertitude politique, une situation qui se répercute clairement sur les marchés financiers. Le marché obligataire est le premier à en subir les effets. Les taux longs sont particulièrement affectés : le rendement de l’OAT française à dix ans progresse de manière continue depuis le début de l’année 2024, traduisant l’élargissement de la prime de terme à mesure que l’absence de réponse crédible à la dérive budgétaire se prolonge. Les investisseurs se montrent de plus en plus sceptiques quant à la capacité des institutions à sortir rapidement de l’impasse. C'est un cercle vicieux où l’incertitude vient alimenter la hausse des taux, qui vient elle-même renforcer l’incertitude en provoquant des hausses de coûts d’emprunts.
Cette inquiétude avait déjà été mise en évidence par Fitch, lors de la dégradation de la note souveraine de la France en septembre dernier. L’agence soulignait alors que la fragmentation politique et l’instabilité gouvernementale — avec trois gouvernements depuis les élections législatives anticipées de mi-2024 — affaiblissaient la capacité du pays à engager une consolidation budgétaire significative. Fitch estimait également peu probable un retour du déficit public à 3 % du PIB d’ici 2029 (ce qui était pourtant l’objectif du gouvernement Bayrou), tout en avertissant que la montée en puissance de la campagne présidentielle de 2027 limiterait encore davantage les marges de manœuvre budgétaires.
Au-delà du niveau actuel du déficit, ce qui préoccupe le plus les marchés est donc la persistance du blocage parlementaire, dont l’issue demeure incertaine et qui pourrait s’inscrire dans la durée, bien au-delà des échéances électorales à venir.
Le taux à 10 ans est désormais aux portes des 3,6%. Les marchés obligataires français avaient senti la tension monter ces derniers jours : le taux à 10 ans était venu flirter de nouveau avec la barrière fatidique des 3,60%. Je le répète depuis plusieurs mois : il ne faut surtout pas franchir durablement ce plafond, sous peine de voir la dette française attaquée. Cela va être la dixième fois depuis mars que ce niveau est atteint.
Ces incertitudes ont pénalisé les marchés actions français, dont les performances restent en retrait par rapport à la plupart des autres indices européens depuis le début de l’année. À titre de comparaison, le CAC 40 affiche une progression relative limitée de +10,43 %, tandis que les principaux indices européens enregistrent des hausses nettement supérieures : le DAX allemand progresse de +21,57 %, l’IBEX 35 espagnol de +47,80 %, et le FTSE MIB italien de +29,89 %.
L’indulgence des marchés face à l’incertitude politique a peut-être atteint ses limites : 2026 pourrait être l’année de la sanction.
FRA40 (D1)

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