Les contrats à terme sur le cacao (COCOA) sur l'ICE ont chuté de plus de 5 % aujourd'hui, malgré l'absence de nouvelles directes qui justifieraient clairement une réaction aussi vive du marché. Cette évolution reflète l'incertitude croissante qui entoure la dynamique de l'offre et de la demande sur le marché du cacao.
- Les prix sont pénalisés par une forte baisse des volumes de transformation des fèves de cacao en Malaisie, signe que les pressions sur la demande s'intensifient dans la chaîne d'approvisionnement mondiale du chocolat. La Malaisie, deuxième centre de transformation du cacao en Asie, a enregistré une baisse de 22 % de ses volumes de broyage de cacao au deuxième trimestre par rapport à l'année précédente. Cette forte baisse est largement considérée comme un signal d'alerte pour la santé de la demande, en particulier sur un marché déjà sous pression en raison des prix historiquement élevés du cacao.
- Les fabricants de chocolat sont pris en étau entre la hausse des coûts des intrants d'un côté et le ralentissement de la demande de l'autre. La baisse de la production malaisienne suggère que les utilisateurs finaux se replient, probablement en rationnant leur consommation ou en reportant leurs achats en raison de préoccupations liées aux coûts.
- La baisse enregistrée en Malaisie incite désormais les acteurs du marché à se tourner vers les données cumulées sur la production en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, qui doivent être publiées jeudi. Ces chiffres donneront une image plus complète de la santé de la demande mondiale et permettront de confirmer s'il s'agit d'un signal isolé ou d'une tendance plus large.
- Pour les fabricants de chocolat, la dynamique actuelle du marché soulève de sérieuses questions quant à leur stratégie. Avec la persistance probable des prix élevés du cacao et l'évolution des modes de consommation, beaucoup sont contraints de repenser leurs formulations, leurs modèles d'approvisionnement ou leurs gammes de produits afin de rester compétitifs et durables.
Le recul de la transformation en Malaisie n'est pas seulement un phénomène régional : il reflète une fragilité plus profonde de la chaîne de valeur du cacao. Alors que la demande montre des signes de ralentissement et que la volatilité des prix reste élevée, le marché entre dans une phase délicate où la capacité d'adaptation et les décisions tournées vers l'avenir seront essentielles pour tous les acteurs.
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- Le Ghana continue de lutter contre les maladies des cultures et les conditions météorologiques défavorables, mais les gros titres ne font pas remonter les prix. L'autorité de régulation du cacao du pays (COCOBOD) a averti que les pluies prolongées et le manque d'ensoleillement ont entraîné une augmentation des infections fongiques affectant les cacaoyers. Toutefois, les premières estimations suggèrent que la saison actuelle ne devrait connaître qu'une baisse modérée de la production.
- Les agriculteurs réclament l'aide du gouvernement. L'association nationale des agriculteurs du Ghana note que les températures plus fraîches et l'humidité excessive créent des conditions idéales pour des maladies telles que la pourriture noire, qui menace les rendements et pourrait se traduire par de graves pertes de revenus et des problèmes structurels à long terme dans le secteur.
- Le président du syndicat des producteurs de cacao a signalé des épidémies fongiques généralisées dans 72 districts producteurs de cacao. En réponse, le COCOBOD a renforcé ses mesures préventives, notamment par des pulvérisations à grande échelle et la distribution de fongicides, dans le but de mener à bien ces efforts avant la période de pointe de la récolte.
- Le Ghana pourrait ne pas atteindre son objectif de production pour la saison 2024/2025. Selon les données du COCOBOD pour le mois de mai, le pays risque de ne pas atteindre son objectif de 650 000 tonnes, poursuivant ainsi la tendance à la baisse de la production observée dans certaines régions d'Afrique.
- En revanche, la Côte d'Ivoire est en avance sur son calendrier de ventes à terme. Le Conseil du café et du cacao (CCC) a annoncé que 850 000 tonnes ont déjà été contractées pour l'exportation pour la saison 2025/2026, soit une part importante du plafond réduit à 1,3 million de tonnes. Cet objectif devait initialement être atteint d'ici août.
Le CCC a mis en place en juin un nouveau plafond pour les ventes à terme, le ramenant de 1,7 million de tonnes à 1,3 million, afin de limiter les risques de livraison en cas de perturbations liées aux conditions météorologiques. Cependant, contrairement au Ghana, la Côte d'Ivoire semble bénéficier de conditions météorologiques plus favorables, ce qui contribue à stabiliser ses perspectives. Les prix mondiaux du cacao restent élevés malgré les récents reculs. Bien qu'en baisse par rapport aux niveaux records de 2024, les prix restent environ 150 % plus élevés qu'il y a un an, ce qui soulève des inquiétudes quant à la résilience de la demande à de tels niveaux.
CACAO (intervalle D1)
Source: xStation5
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