Wall Street a connu une journée difficile vendredi, alors que la date d'entrée en vigueur des droits de douane et les chiffres de l'emploi continuent de peser sur le moral des investisseurs. Le Russell 2000 a enregistré la plus forte baisse (Russell 2000 : -2 %), suivi du Nasdaq (NASDAQ 100 : -1,5 %), malgré les résultats supérieurs aux attentes publiés par Apple et Amazon pour le deuxième trimestre. Le S&P 500 et le Dow Jones sont également dans le rouge (US500 : -1,4 % ; Dow Jones : -1,25 %).
Les chiffres de l'emploi non agricole publiés aujourd'hui sont nettement inférieurs aux attentes, ce qui tempère l'optimisme de la Fed quant à la santé du marché du travail américain. Bien que l'économie ait créé 73 000 emplois, ce chiffre est inférieur au consensus de 106 000 et aux attentes élevées suscitées par les chiffres étonnamment solides de l'ADP.
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Ce qui déconcerte encore plus les marchés, ce sont les révisions à la baisse considérables des chiffres de juin et mai, qui totalisent près de 260 000 emplois. Cela pourrait indiquer que la vigueur du marché du travail a été mal perçue, même si le chômage n'a pas réservé de mauvaise surprise (4,2 %, prévisions 4,2 %, précédemment 4,1 %). Néanmoins, la probabilité implicite d'une baisse des taux en septembre est passée de 50 % à 70 % après la publication des données.
Parmi les secteurs du S&P 500, les entreprises de consommation discrétionnaire et les services financiers sont les plus touchés, les traders anticipant un marché du travail plus faible que prévu et des baisses de taux plus rapides que prévu. Seul le secteur des biens de consommation de base résiste à la vague de ventes qui touche l'ensemble du marché.
Source : Bloomberg Finance LP
NASDAQ 100 (H1)
Le Nasdaq, à forte composante technologique, a légèrement rebondi à partir du support situé autour de 22 800 points, bien que l'indice reste en baisse de 3,5 % par rapport à son récent sommet. Les acheteurs ont du mal à ramener l'indice au-dessus du niveau psychologique de 23 000 points, les cours restant bien en dessous de la moyenne mobile exponentielle à 100 périodes (EMA100, violet foncé). Le RSI est également coincé dans la zone de survente.
Source: xStation5
Actualités des entreprises :
- Les actions Amazon (AMZN.US) ont chuté de 7 % après la publication de prévisions de bénéfices en baisse pour le troisième trimestre et d'une croissance décevante d'AWS. Alors que le chiffre d'affaires du deuxième trimestre a dépassé les attentes, AWS a été devancé par ses concurrents dans le domaine de l'intelligence artificielle. Des dépenses d'investissement record et la hausse des coûts ont suscité des inquiétudes quant au retour sur investissement des dépenses consacrées à l'intelligence artificielle. Le PDG Andy Jassy a défendu le leadership d'AWS, invoquant le stade précoce du développement de l'intelligence artificielle et les contraintes à long terme en matière d'infrastructure.
- Apple (AAPL.US) recule de 1,6 % malgré l'optimisme qui régnait avant l'ouverture des marchés, après avoir annoncé sa plus forte croissance de chiffre d'affaires en trois ans, avec des ventes en hausse de 9,6 % à 94 milliards de dollars au troisième trimestre, dépassant les estimations. L'iPhone et la demande en Chine ont tiré les résultats. Les services et les Mac ont surperformé, tandis que les appareils portables ont reculé. Le PDG Tim Cook a évoqué la poursuite des investissements dans l'IA et des acquisitions potentielles, même si Apple reste à la traîne de ses concurrents dans le domaine de l'IA générative.
- DXC Technology (DXC.US) recule de 7,9 % malgré des résultats supérieurs aux estimations pour le premier trimestre et ses perspectives pour l'exercice 2026. Le chiffre d'affaires a atteint 3,16 milliards de dollars, grâce à des commandes solides et à une meilleure exécution qui ont renforcé la confiance. Malgré les difficultés persistantes dans le domaine de l'externalisation, DXC a réaffirmé ses objectifs de marge et s'est orienté vers l'IA générative. Les analystes ont souligné la solide dynamique du pipeline sous la nouvelle direction et l'intégration de l'IA dans l'ensemble de ses services.
- Les actions d'Eli Lilly (LLY.US) ont augmenté de 2,3 % après l'annonce que Medicare et Medicaid pourraient tester la prise en charge de médicaments amaigrissants, dont le Zepbound. Les plans proposés, qui devraient entrer en vigueur en 2026-2027, pourraient élargir l'accès à ces médicaments à des millions de personnes. Bien qu'elle ne soit pas encore définitive, cette mesure marque un changement de politique et profiterait à des fabricants de médicaments tels que Lilly et Novo Nordisk, dans un contexte de demande croissante de traitements contre l'obésité.
- Les actions de Moderna (MRNA.US) ont chuté de 8,7 % après que la société a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2025, les ramenant à 1,5-2,2 milliards de dollars, en raison de retards de livraison au Royaume-Uni. Les dépenses d'investissement ont été réduites à 300 millions de dollars. Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre a reculé de 41 % à 142 millions de dollars, mais a dépassé les estimations. La perte d'exploitation s'est améliorée d'une année sur l'autre, tandis que la baisse des dépenses de R&D et des frais généraux et administratifs a contribué à compenser les pressions sur les coûts.
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