Elon Musk n'achètera pas Twitter ? Les coulisses

15:30 11 juillet 2022

 

Vendredi, les marchés financiers ont appris qu'Elon Musk avait abandonné l'idée d'un rachat de Twitter (TWTR.US). La question de savoir s'il s'agit de sa décision finale, ou d'un simple jeu visant à faire baisser le prix de la transaction, reste ouverte, du moins pour l'instant. Pour que les investisseurs aient une idée de ce qui pourrait se passer ensuite, il est utile de connaître les coulisses de l'une des transactions les plus médiatisées de ces derniers mois.

Tout a commencé comme d'habitude, innocemment ...

Elon "Twitter" Musk

Le 4 avril dernier, les investisseurs étrangers ont accueilli avec euphorie les actions de Twitter, qui ont augmenté de près de 28 % en pré-marché. La raison en était l'information sur l'achat d'une participation importante dans la société par un milliardaire excentrique, également appelé visionnaire par certains, Elon Musk. Après la transaction, Musk possédait 9,2 % des actions de la société, ce qui, selon les données de Bloomberg, était quatre fois plus important que les 2,25 % détenus par Jack Dorsey, fondateur de Twitter. À l'époque, la valeur de la participation de Musk dans Twitter était de 2,89 milliards USD. Le marché a spéculé que l'opération ne pouvait être qu'un prélude à la prise de contrôle de l'ensemble de la plateforme. Comme il s'est avéré plus tard, il avait raison.

Il n'y avait qu'un seul "mais" ...

"Bots de contestation"

À la mi-avril, Elon Musk a fait une offre de rachat de toutes les actions de Twitter à 54,2 USD par action. Au final, la transaction s'élevait à 44 milliards USD. La direction de Twitter y a d'abord vu une tentative de prise de contrôle hostile, mais un accord a été trouvé et un accord final a été conclu avec la direction le 25 avril pour le rachat de Twitter. Fin avril, des articles de presse sont parus selon lesquels Musk souhaite introduire des frais pour l'utilisation de la plateforme sans publicité. Il a également déclaré vouloir rétablir le compte de l'ancien président américain Donald Trump, qui a été interdit après les élections de l'automne 2020. Comme il s'est avéré plus tard, quelque chose de complètement différent a conduit à l'échec de l'une des transactions les plus célèbres sur le marché des fusions et acquisitions. Musk voyait un grand potentiel sur la plateforme de médias sociaux qui pourrait être débloqué si les robots de spam étaient vaincus. Et c'est ce facteur qui s'est avéré être une pomme (ou plutôt un bot) de discorde.

5% décisifs

Elon Musk attendait des preuves que les bots de Twitter représentaient moins de 5 % de tous les comptes. Selon lui, le plus grand nombre de faux comptes réduit considérablement la rentabilité de l'entreprise, ce qui réduit sa valeur. Cependant, personne ne s'attendait à ce qui allait arriver le 8 juillet dernier. Vendredi, le patron de Tesla a informé le monde entier qu'il se retirait de l'opération de rachat de Twitter, au motif qu'il n'avait pas respecté ses obligations contractuelles, selon lesquelles l'entreprise n'avait pas fourni les informations requises sur le nombre de faux comptes et de spams.

"Mariage forcé"

Le comité de direction de Twitter n'a pas laissé cette information inaperçue. Bret Taylor, le PDG de Twitter, a publié une déclaration selon laquelle sa société a l'intention d'engager une action en justice contre Musk afin de le forcer à respecter les termes du contrat et à prendre le contrôle de Twitter. Elon Musk, sur son compte Twitter (sic !) a commenté cette déclaration dans son propre style - en publiant un graphique / mème significatif :

Source: Compte Twitter d'Elon Musk

Musk et les représentants de Twitter risquent de ne pas être amusés, car les deux parties de l'accord supposé ont accepté de verser jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances. À 14h20, l'action Twitter (TWTR.US) dans les cotations de pré-marché perd 6,85 % et s'échange à 34,29 USD par action.

L'avenir nous dira si la bataille ci-dessus s'est terminée par un rachat à prix fixe de 54,20 USD par action, à un prix inférieur, ou par l'une des déceptions les plus médiatiques de l'histoire.

Graphique de l'action Twitter (TWTR.US), intervalle D1.

Source: xStation 5

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