Le CO2 fait grimper l'inflation

13:00 13 janvier 2022

La hausse des prix est devenue un véritable fléau à travers le monde. On peut trouver les sources de l'inflation quasiment partout, mais ce qui retient l'attention, c'est principalement la hausse des prix de l'énergie. Ce problème se pose dans les économies qui n'ont pas un accès direct aux ressources énergétiques, et la part des énergies renouvelables est encore insuffisante. Ces problèmes sont évidemment perceptibles dans les pays de l'Union européenne.

Les pénuries d'approvisionnement ou les problèmes de livraison ont fait grimper les prix du pétrole à leur plus haut niveau depuis 2014, et le gaz en Europe a bondi à des niveaux inédits. Le charbon dont on ne veut plus est également devenu onéreux en raison de la hausse des prix des autres matières premières. De plus, les sources alternatives n'ont pas été en mesure de fournir une quantité d'énergie suffisante pour répondre aux besoins.

Les prix de l'énergie sont en forte hausse

L'énergie touche tous les aspects de notre vie et, tôt ou tard, nous ressentirons l'impact de ses prix élevés sur pratiquement tous les aspects de notre vie. C'est ce qui s'est passé sur le Vieux Continent, où l'inflation pour la zone euro a atteint 5 %, un record historique. En France, l'inflation est repartie à la hausse depuis Janvier 2021 et arrive maintenant à 2.8%. 

Une création artificielle, des conséquences réelles

Il s'avère toutefois que, outre les prix élevés des ressources énergétiques, d'autres problèmes se posent ! Il y a une pénurie de matières premières en Europe, c'est pourquoi les effets de la hausse des prix sont beaucoup plus marqués qu'aux États-Unis. Cependant, avec de telles hausses des prix des matières premières, les secteurs européens de l'énergie et de l'industrie doivent faire face à un problème créé artificiellement sous la forme des permis d'émission de gaz à effet de serre.

Les permis d'émission de CO2 sont une création artificielle élaborée par l'Union européenne, dont l'objectif est de réduire considérablement les gaz nocifs rejetés dans l'atmosphère. Ceux-ci sont bien entendu produits principalement par les secteurs de l'énergie et de l'industrie. L'Union européenne souligne que les quotas d'émission ne sont responsables qu'à hauteur de 20 % de la récente augmentation des prix de l'énergie. Toutefois, les prix de l'énergie représentent actuellement 60 % des coûts liés à l'achat de permis d'émission !

Qu'est-ce que l'ETS ?

L'ETS est le système européen d'échange de quotas d'émission. Il a été créé pour obliger les secteurs de l'industrie, de l'énergie et de l'aviation à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le système attribue une partie des permis délivrés gracieusement, en fonction du niveau des émissions actuelles et de la taille de l'économie. La partie restante des permis est destinée à la vente. Si une entreprise industrielle ou énergétique donnée ne dispose pas d'un nombre suffisant de permis pour ses émissions, elle doit acheter la quantité supplémentaire nécessaire lors de ventes aux enchères nationales ou sur le marché secondaire. Les échanges primaires ont lieu sur les bourses ICE et EEX, tandis que les échanges secondaires, principalement sur les contrats à terme, ont lieu sur EEX, ICE et NYMEX.

Au cours de la phase initiale, le système n'a pas fonctionné comme prévu par ses concepteurs, il a donc été décidé de réduire considérablement les permis échangés sur le marché, et le nombre de permis accordés chaque année est en baisse. De plus, en raison des dispositions de la loi sur la propriété, les institutions financières peuvent opérer sur ce marché. Ces grands acteurs peuvent spéculer sur l'évolution future de ces permis.

Il convient toutefois de noter que le système a été conçu de manière à contraindre le secteur de l'énergie et l'industrie à se métamorphoser, ce qui a donné aux institutions financières un degré élevé de certitude quant à une hausse des prix. Cela a conduit à une anomalie sous la forme d'une pénurie de quotas d'émission sur le marché qui a entraîné une hausse des prix. Le niveau de 100 euros pour un contrat d'émission d'une tonne de CO2 ne devait pas être atteint avant 2030. Or dans les faits, les prix se sont rapprochés de ce niveau à la fin de 2021 !

Le système est-il déficient ?

Le principe même d'un système d'émissions n'est pas négatif. Cela force les branches de l'économie les plus néfastes pour le climat à s'adapter et les différents pays doivent allouer des fonds provenant de la vente de leurs permis afin de soutenir cette transformation et d'atténuer les effets de la hausse des prix. La réalité est toutefois souvent bien différente, et ce sont finalement les consommateurs finaux qui supportent le coût le plus élevé. En outre, le SCEQE est l'un des systèmes les plus restrictifs, avec une part relativement faible des émissions mondiales. L'Europe est responsable de moins de 20 % des émissions mondiales, tandis que l'Asie est responsable de plus de 50 % des émissions et sa part ne cesse de croître. D'autre part, les industries européennes et américaines perdent leur compétitivité. Par conséquent, les entreprises du monde occidental, en raison des problèmes d'émissions, décident de transférer leur production dans d'autres parties du monde.

Quelle perspective pour les prix des permis d'émission de CO2 ?

Les prix des permis d'émission ont fortement augmenté au cours des quatre dernières années, avec des hausses plus prononcées en 2021, lorsque les prix ont dépassé 90 euros par contrat. De nombreuses analyses indiquent que les prix se situeront en moyenne au niveau de 100 euros au cours des deux prochaines années, même s'il convient de rappeler qu'au début de l'année dernière, personne ne s'attendait à ce que le prix atteigne 50 euros par contrat. Il est possible qu'en raison de la nature hautement spéculative de ce marché, les prix surprennent à nouveau les opérateurs. D'un autre côté, il convient de mentionner que lorsque le prix oscillait autour de 20-30 euros, le secteur de l'énergie a commencé à se tourner vers un gaz plus cher, mais moins polluant. En revanche, autour du niveau de 40-50 EUR, les projets éoliens commencent à devenir rentables. Actuellement, les prix sont également stimulés par des problèmes de pénurie temporaire et des prix élevés du gaz, ce qui oblige les pays à se tourner vers le charbon, plus polluant. Les prix pourraient baisser, bien que les réglementations locales en Allemagne ou aux Pays-Bas ne permettent pas d'échanger les émissions en dessous de 60 EUR.

Il est possible de négocier des permis d'émission de CO2 sur la plateforme xStation5 via des CFD portant le symbole EMISS. Le CFD est un instrument dérivé qui est considéré comme un moyen efficace de négocier les émissions de CO2 en raison de l'accès à l'effet de levier, qui permet à un investisseur d'utiliser moins de capital pour obtenir une plus grande exposition à un instrument sous-jacent.  Bien entendu, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un marché très volatile et que de fortes fluctuations peuvent entraîner une perte de capital. Il faut également savoir que les contrats à terme négociés par les institutions financières et les CFD destinés aux particuliers permettent de profiter des marchés à la baisse comme à la hausse.

Le système va-t-il changer ?

Les augmentations significatives du prix des quotas d'émission ont suscité des protestations de la part de certains pays et industries. Les économies basées sur le charbon, comme la Pologne ou la République tchèque, demandent que le système ETS soit modifié. Elles indiquent que les institutions financières sont les principales responsables de la hausse des prix et veulent introduire certaines restrictions à leur égard. Ces institutions sont responsables de plus de 50 % des échanges de contrats, ce qui montre qu'elles ont un impact énorme sur les prix. Dans le même temps, le régulateur européen n'a pas constaté de problèmes de manipulation des prix. Pour l'instant, il ne faut donc pas s'attendre à un changement rapide du système, d'autant plus que l'Union européenne veut atteindre l'objectif ambitieux de réduire les émissions de 55 % d'ici la fin de l'année.

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