Le rapport publié aujourd'hui par le département américain du travail a montré une baisse beaucoup plus importante que prévu des demandes initiales de chômage la semaine dernière, ramenant le nombre de ces nouveaux chômeurs vers leur rythme d'avant le virus. Les demandes d'allocations chômage ont diminué de 36 000 pour atteindre 293 000, ce qui représente la deuxième baisse consécutive. C'est le plus petit nombre de citoyens à demander des prestations depuis la semaine du 14 mars 2020, lorsque la pandémie s'est intensifiée, et la première fois que les demandes sont inférieures à 300 000. La reprise régulière du marché du travail s'est poursuivie au milieu d'un rebond de la demande de travailleurs et d'un ralentissement des licenciements, mises à pied et séparations. Certains signes indiquent toutefois que de nombreuses personnes restent à l'écart de la population active en raison des inquiétudes persistantes suscitées par le coronavirus, le niveau des nouvelles demandes restant supérieur au rythme hebdomadaire moyen d'avant le virus en 2019 et le taux de participation à la population active de septembre se maintenant en dessous de son niveau de février 2020, selon le ministère américain du travail.
Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont fortement diminué la semaine dernière pour atteindre le niveau le plus bas depuis le début de la pandémie. Source : Bloomberg via ZeroHedge
Par ailleurs, le nombre de citoyens américains bénéficiant de prestations, tous programmes confondus, est passé sous la barre des 4,00 millions pour la première fois depuis la pandémie.
Le nombre total de personnes recevant une sorte d'allocation chômage est repassé sous la barre des 4 millions. Source : Bloomberg via ZeroHedge
Le rapport d'aujourd'hui souligne que la pénurie de main-d'œuvre est à l'origine du ralentissement de la croissance de l'emploi plutôt que de l'affaiblissement de la demande de travail. Les pénuries de main-d'œuvre ont un impact négatif sur les chaînes d'approvisionnement car il y a moins de travailleurs pour produire des matières premières et des biens, ce qui entraîne une hausse de l'inflation.
Un autre rapport du département du travail a montré que l'indice des prix à la production pour la demande finale a augmenté de 0,5 % en septembre, après une hausse de 0,7 % en août. Sur une base annuelle, l'IPP a bondi à 8,6 %, soit la plus forte progression en glissement annuel depuis novembre 2010, date à laquelle la série a été remaniée, après avoir augmenté de 8,3 % le mois précédent.
Les investisseurs doivent maintenant évaluer comment les récentes pressions inflationnistes et les contraintes d'approvisionnement affecteront les performances futures des entreprises.
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