Les rendements obligataires américains enregistrent aujourd'hui leur quatrième séance de baisse consécutive, effaçant les gains réalisés début juin et testant leurs plus bas niveaux depuis début mai. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans recule aujourd'hui autour de 4,36 %, passant sous la barre des 4,4 %.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse des prix des obligations américaines, même si ces influences ne sont pas encore suffisamment fortes pour déclencher des mouvements brusques. Tout d'abord, les chiffres de l'inflation publiés cette semaine sont inférieurs aux prévisions, ce qui affaiblit quelque peu le scénario négatif d'une accélération de l'inflation due aux droits de douane imposés par le président Trump. Si l'impact des droits de douane sur l'évolution des prix devrait se préciser au cours des prochains mois, les données de mai peuvent être considérées comme un prélude. Dans ce cas, elles suggèrent un impact légèrement plus faible que prévu sur la croissance des prix, ce qui pourrait priver la Réserve fédérale d'un argument supplémentaire pour retarder davantage la baisse des taux d'intérêt.
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Les rendements obligataires restent élevés (depuis début juin, les rendements à 10 ans sont restés supérieurs à leur moyenne mobile sur 100 séances), ce qui pourrait avoir rendu les titres de créance attractifs pour certains investisseurs. Source : Bloomberg Finance L.P.
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En conséquence, Donald Trump a une nouvelle fois critiqué le président de la Réserve fédérale Jerome Powell pour le maintien des taux d'intérêt actuels. Selon l'ancien président, une baisse de deux points des taux permettrait au gouvernement américain d'économiser 600 milliards de dollars par an en paiements d'intérêts, une somme considérable qui pourrait aider l'administration à tenir ses promesses de réduction de la dette nationale.
Le retour des pressions exercées par Donald Trump s'explique par les chiffres de l'inflation inférieurs aux prévisions publiés ces deux derniers jours. Jusqu'à présent, la dynamique des prix n'a pas montré de signes de pressions à la hausse redoutées par divers membres de la Fed en raison des changements apportés à la politique commerciale américaine. Bien que l'IPC et l'IPP restent supérieurs à l'objectif de 2 %, les investisseurs ont déjà renforcé leurs paris sur un assouplissement monétaire aux États-Unis, comme en témoigne la récente baisse des rendements des bons du Trésor américain. Les attentes croissantes sont également visibles sur le marché monétaire, où les chances d'une baisse potentielle en septembre sont actuellement évaluées à un peu plus de 70 %, contre 69 % la semaine dernière.
Un autre facteur qui pousse les prix des obligations à la hausse est la demande croissante d'actifs refuges. Les tensions au Moyen-Orient et l'annonce par les États-Unis du retrait d'une partie du personnel de leur ambassade en Irak en raison d'une « menace accrue dans la région » alimentent les inquiétudes des investisseurs. Dans un tel contexte, les capitaux recherchent des alternatives plus sûres que les actifs très volatils.
Le contrat TNOTE a reculé après avoir atteint une résistance clé autour de 110-112. Source : xStation5
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